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Inès de la Fressange : Habillons-nous sans crainte
Inès de la Fressange : Habillons-nous sans crainte

Vidéo: Inès de la Fressange : Habillons-nous sans crainte

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Vidéo: Inès de la Fressange : En avant, calme et droit ! - Documentaire portrait - Tetra Media 2024, Mars
Anonim

La mannequin et ambassadrice Roger Vivier Ines de la Fressange a écrit un livre pour révéler les secrets de ses looks parisiens chics. Et pourquoi, dit-il à Grazia: "ce que nous portons parle de notre confiance en nous"

Il m'appelle sur mon portable à 9 heures du matin. «Bonjour, ils sont Inès de la Fressange », s'annonce-t-elle avec l'intonation chantante qui lui est propre et qui trahit ses origines aristocratiques (son père est le marquis André Seignard de la Fressange). Le café que je bois est presque de travers pour moi comme une surprise, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si tôt le matin. J'avais essayé de la contacter la veille pour lui parler de sa nouvelle livre, Comment je m'habille aujourd'hui ? Sous-titre: Le look book parisien, écrit avec la journaliste Sophie Gachet, qui sortira en Italie le 20 mars aux éditions L'Ippocampo. C'est une sorte de guide pratique dans lequel la plus chic des Parisiennes, 59 ans avec intelligence et joie, propose 50 looks à adopter en autant d'occasions au quotidien, de l'entretien d'embauche au dîner avec l'ex. Mais avec Ines de la Fressange on commence à parler de mode et de style, domaines dans lesquels elle est une autorité incontestée, et on finit par parler de liberté et de féminisme. « Choisir une robe peut devenir un acte militant », m'assure-t-elle avant de m'inviter à lui rendre visite au Ritz, le grand hôtel donnant sur la place Vendôme. "C'est un peu comme ma deuxième maison", explique le mannequin, désormais ambassadeur de la marque d'accessoires Roger Vivier et le visage de L'Oréal. "Quand je travaillais pour Chanel, je laissais mes clés de voiture au portier pour traverser la place en courant jusqu'à la rue Cambon (où se trouve la boutique, ndlr)." Au Ritz je rencontre Inès de la Fressange dans un salon donnant sur le jardin; présente la collection automne-hiver de la marque qui porte son nom et avec laquelle il signe les capsules de la chaîne japonaise Uniqlo.

Cocktail de Roger Vivier pour le lancement de « Comment je m'habille aujourd'hui » d'Ines de la Fressange

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Une erreur à ne pas commettre du tout ? « Surcharger un regard. Mon slogan pourrait être: mieux vaut supprimer que rajouter. La sobriété est toujours une solution. Cela vaut aussi pour les bijoux: inutile de se couvrir de bagues, colliers, bracelets. Il faut savoir choisir ». Elle est l'icône du style parisien. Comment le définiriez-vous?"Intelligent. Le Parisien est un as pour savoir mêler le vêtement acheté en grand magasin avec celui de la marque. Elle n'aime pas les total looks, elle aime l'élégance sans ostentation. Un simple pull bleu avec un col en "V" le met en valeur et le rend beau ». Est-il vrai que les vêtements photographiés dans le livre proviennent tous de votre garde-robe ? « Oui, à part une veste à paillettes et un pull rose fluo. Je suis paresseux, et au lieu de téléphoner à gauche et à droite pour me faire envoyer les objets, j'ai préféré ouvrir mes placards. Et puis je voulais être sincère et honnête: ce que je montre, c'est vraiment mon style au quotidien. Les accessoires le rendent chic, notamment les chaussures et sacs Roger Vivier ».

Ce que tout le monde ne peut pas se permettre.«Je m'en rends compte, mais c'est aussi un conseil important: au lieu d'acheter dix paires de chaussures de mauvaise qualité, il vaut mieux investir dans un seul accessoire de qualité, qui transforme immédiatement le look. Il y a toujours une opportunité, de l'anniversaire à la fête des mères, de l'avoir en cadeau". Vous est-il déjà arrivé de ne pas savoir quoi porter ? « Plus souvent que vous ne le pensez. J'ai très peu de robes de soirée, quand je vais en Chine pour l'inauguration d'une boutique Roger Vivier je vois arriver des femmes asiatiques en robes magnifiques. Devant ma veste de smoking, leurs yeux s'écarquillent: c'est le style parisien ? Je ressens une certaine déception, mais je ne peux pas me transformer en quelque chose que je ne suis pas ». Elle a deux filles, Nine, 23 ans, et Violette, 17 ans (de son mari, l'entrepreneur Luigi D'Urso, décédé en 2006, ndlr). Ecoutent-ils ses conseils ? "Bien sûr que non. Ils font tout à leur manière. J'admire leur goût, la façon dont ils mélangent les vêtements, de préférence vintage ou achetés dans les grands magasins. Et puis ils sortent beaucoup de choses de mon placard, ce qui me fait plaisir ». Que révèle notre façon de nous habiller sur nous les femmes ? « Il parle de nos libertés, de nos droits, souvent gagnés au prix de longs combats. Comment considérer cela comme une simple frivolité quand, même en France, il y a des quartiers où une femme ne peut pas se promener en jupe ? J'ai vécu les années 70, les combats du mouvement féministe et je suis déconcertée par le retour d'un certain moralisme. Il est peut-être temps de recommencer à brûler le soutien-gorge dans le carré ».

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